Un choral de deuil et de sinueux espoir : Frédérique Longrée

Il existe toujours dans les oeuvres récentes de Frédérique Longrée une douceur, une tendresse et un mystère. Celui d'une défiguration particulière. La douleur est toujours là, même si la créatrice tente autant de la suggérer que de de l'effacer.


Existent ses stigmates et traces là où nul ne peut dire si c'est l'enfer ou le paradis qui l'emporte face aux écroulements du passé. C'est pourquoi ses images en reprise deviennent autant des rémanences que des renaissances.

Le souhait ou l'espoir d'une paix intérieure est donc souvent contrarié. Elle passe par des visions complexes mais habitées, dans l’alliance de l’intime et de l’imaginaire au sein d'une plasticité impériale parfois dans une forme d'humour noir. Mais au second degré car il n'a rien d'un jeu.


"Remasterisant" des photographies par le collage l'artiste crée un rituel de recouvrement pour écarter le néant. Le réel se transforme en une dilution à double lecture. L’œuvre renvoie à l’amour et son manque. La créatrice ne cesse de les faire se télescoper en caressant leurs dissonances. Le tout dans un choral de deuil et de sinueux espoir.

Jean-Paul Gavard-Perret

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