« Sang non su », OLGA VOSCANNELLI, LE VIN DE VENUS

Olga Voscannelli met bien des montres  masculines à l'heure et ose ce que beaucoup de romancières semblent oublier : leurs règles. Elles font la vie des femmes mais rien n'en est dit.

Sans revendications, sans tabou, ni théorie et sans se monter  le bourrichon  l'auteure ose faire résonner des trompes basses. Son héroïne souffle du diaphragme et de pubis. En souffre souvent et plus que jamais mais dit leur fait aux jeunes puceaux comme aux conquérants aguerris. Même si parfois ils semblent quelques peu hésitants pour entrer en ornières lorsque le rouge est mis.


Mais il y a des générations qui gardent du sang dans la chose. Et le monde de l'héroïne monde n’est pas à la congrue ration. Grâce à elle même en période dite interdite l’avenir qui tourmente ses amants restent en  4 cuisses et 4 reins danseurs.

Il y a du Boccace les cas d’X de celle qui sait sonder à vif certains hâbleurs impénitents et les souder en percolation à Saint Etienne de Gouines ou La Motte Cerveau Leste (73).

 Des stations sévices font souffrir la narratrice  de tous ses gonds. Mais pendant que l'amant remonte son calcif elle fait de même des ses  collants. Fini le concert boogiesque et biologique.

Si bien que dans ces moments le jongleur trop peu phallique et simple vibre oh ma sœur ne voit rien venir. Celle qui mène le bal bidule encore la quille alors qu'il voulait  saboter sa Vénus. Qu’elle soit surmontée encore d’un faquin et devienne gorgée de sperme plus tard que de raison ne fait rien à l'affaire.

Et peu importe si ça colle aux quintes, l'ivresse se joue en seconde et en tierce. Si bien que les sales as et les patères austères chantent des Ave.

Jean-Paul Gavard-Perret


Olga Voscannelli, "Le vin de Vénus", Les editions Sans Escale, 2021, 166 p., 13 E

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