« La vie en rose », JACQUES CAUDA, COMILEDIE

En gerbes zizaniques et en des outrages cathartiques qui rendraient malades les Cathares, Jacques Cauda a voulu faire de cette fiction - et non sans raison - son chef d'oeuvre.


Il est toutefois demandé amateurs/trices de romans, souvent des ménagères de plus de cinquante ans nouées à l’ancienne sodomie fictionnelle, de passer outre. Il existe du Rabelais en mots déglacés, du Sade aux messes câlines, du Michaux à la mescaline, dans cette folie qui tient faussement la route pour faire de tout lecteur un Saint Germain des fossés.

Certes la fiction est donnée pour sérieuse (avec abondance de notes à la clé de sol). Des tablatures sont introduites (mais ce ne sont pas les seules) en tant que schémas forts en dédales.

Les fantômes font masses là où grouillent des listings et où le « lecteur bien aimé » voit moines et autres tristes sires encaustiqués en cirques et constances. Tous sont prêts à s’emparer d’Irma la Douce pour jouir entre ses seins eu égard à l’état de sa glotte « gorgée d’escarres et amidonnée de foutre ».

Dans sa « Comilédie » trop humaine Cauda n'a rien d'un étroit mousquetaire prêt à s'emmouracher d'une simple Lady dite. Celui qui se veut un savant de Marseille et un Camay Léon se moque des cuistres au nom des vierges dont les cuisses s'envolent à l'arrivée de verges droites comme des I. Dès lors - dit-il en substance - le rose c'est la vie. Cochon qui s'en dédit.

Jean-Paul Gavard-Perret

JacquesCauda, « Comilédie », Tinbad Roman, Tinbad Editions, Paris, 2017, 172 p ., 20 E.

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